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Les courses

Récit de vacances (un peu arrangé) 1 : « Les courses »

Lundi, je décide de commencer la semaine de façon dynamique. J’entreprends de faire les courses pour la réception que nous organisons d’ici peu. Habituée du drive, je prends mon courage à deux mains. Je vais affronter la grande surface et redécouvrir le plaisir de ne pas trouver ce que je cherche.

Rayon par rayon, je me débrouille plutôt bien.

J’ai par contre perdu l’habitude de m’organiser. Ça dépasse de partout. Il faut se rendre à l’évidence. Tout ne passera pas. J’aurai le plaisir de revenir…

Arrivée en caisse, je réalise à la tête du jeune étudiant novice qui se présente face à moi, que le personnel compétent est en vacances. Pas grave. Mon créneau est prévu pour les courses.

Il ne connait pas ses codes et appelle trois fois sa supérieure pour gérer les quatre produits de la grand-mère qui me précède. Je respire pour me détendre et j’en profite pour étaler une bonne partie de mes courses sur le tapis roulant.

La grand-mère s’en va.

Le tapis ne roule plus. « Oh my God! »

J’aide le jeune homme qui perd ses moyens et dépose les produits à sa portée. Il fait un peu de place pour le reste présent dans le chariot . Trente minutes plus tard, on en vient à bout.

Je lui propose de contacter une nouvelle fois sa supérieure car mon mari, qu’on appellera Minsk, pour préserver son anonymat, aimerait liquider ses tickets restau à 2 balles (2.90 € exactement) . Il n’a pas pu le faire avant. Y’avait Covid. La responsable arrive. Elle veut bien me faire plaisir mais il faut repasser toutes les courses pour faire des tranches de 19 €. Je perds connaissance. Le jeune ventile avec le ticket de caisse des courses qu’on venait de passer . Il faisait 3 mètres de long. Il me prend par la main et, dans son regard, je comprends qu’il faut qu’on soit courageux et que l’on surmonte cette épreuve ensemble. Je me relève tant bien que mal. Je pleure toutes les larmes de mon corps et balance toutes mes courses au point de départ. Le tapis était déjà pété de toute façon…

Une heure plus tard, je suis contente de l’avoir fait . J’ai gagné quelques euros et délesté Minsk de certains tickets. Il pleut des trombes. Je décide d’attendre trois minutes. J’ai beaucoup de courses. Ça prendra du temps de tout mettre dans le coffre. Je saisis l’accalmie. J’ouvre le coffre. Il se met à pleuvoir de plus belle, encore plus fort. Le parking se transforme en fleuve, en torrent. Je résiste au courant. J’ai envie de faire pipi. Je remplis le coffre. Je le ferme. Une éclaircie. Les courses sont finies.

Le PQ de Minsk est trempé.

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