Récit de vacances (un peu arrangé) 9 : « Le camping 2 «
Jour Férié
Pour nous, ce sera piscine, encore. Minsk enfile son boxer. C’est obligatoire, hygiène oblige dans les bassins ( C’est une règle que j’ai quelques difficultés à comprendre. Soit, ils ont peur que les saletés se transmettent davantage en passant par la largeur du short, soit ils pensent que les hommes en slip de bain ne le mettent que pour la piscine et que c’est plus propre. Ils n’ont pas dû observer correctement les campeurs qui se baladent toute la journée avec ce fameux slip. M’enfin…)
Minsk se baisse pour enlever ses tongs avant de passer par le pédiluve et là je me rends compte que c’est un voile! Son slip est tellement usé à l’arrière que ce n’est plus qu’un voile! Ça fait son effet, c’est un style mais heureusement qu’il y a une doublure à l’avant !
Bamako enchaîne sur ce dynamisme ambiant et entreprend de tester le toboggan tourbillonnant qui promet une vitesse record. Il s’échauffe, exerce quelques génuflexions et échauffements de bassin. Il pratique régulièrement le footing. Il a une bonne moyenne et son niveau est tout à fait correct. Il se sent prêt. Athènes, sa compagne, l’observe avec crainte. Elle espère que la vélocité ne sera pas à son maximum. Elle se rend compte qu’il a pris un peu de musculature. Son slip est quelque peu étriqué. Chacun ses problèmes… Il s’élance et commence à glisser. Il estime avoir fait un bon départ. Et là, c’est l’arrêt. Il se retrouve coincé, immobile dès le premier virage. Il fait des grands signes, il appelle à l’aide !
Au même moment, je retrouve Minsk au beau milieu du grand bassin. Il a emprunté mes lunettes roses, les premiers prix. Ça lui remonte les sourcils. Elles lui donnent un air de lévrier requin marteau mais il ne s’en rend pas compte . Il est heureux. Il met la tête sous l’eau. Chacun son style aujourd’hui !
De retour au campement, Athènes prend une position stratégique , les oreilles dans les bons rayons pour capter les ondes des voisins. Elle sait tout sur les locataires du camping. Tout sur tout le monde ! C’est la base du bon campeur.
Chacun son rôle ! Moi, j’écris les souvenirs et je prépare l’apéro !
L’heure du déjeuner arrivant, Bamako et Athènes nous sortent leur plus grand numéro. Alors que Bamako place stratégiquement la bouteille de vinaigrette au frigo, une minute plus tard, Athènes en ouvre la porte avec une violence inouïe, refaisant immédiatement la peinture du mobilhome. Opération volontaire sans doute, pour faire honneur à son homme travaillant dans le bâtiment.
Suite à l’opération nettoyage, la journée se déroule sans encombre. Elle s’achèvera sur un geste maladroit de Bamako décidant d’allumer la lumière éblouissant les enfants que nous venions de parvenir à endormir.