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La piscine

Récit de vacances (un peu arrangé) 7 : « La piscine « 

Vilnius a besoin de pratiquer la natation pour faire face à ses appréhensions. Cet été, on a décidé de mettre les bouchées double !

Aujourd’hui, ce sera piscine !

J’attends le dernier moment pour le dire aux enfants, celui où je serai certaine que nous nous y rendrons pour éviter les déceptions. Quand je le leur annonce, Santiago et Vilnius sont ravis ! Ils sautent un peu partout. Surtout que nous allons dans une grande piscine, celle qu’ils adorent avec tourbillons, jets d’eau, nombreux bassins, toboggan…Là-bas, tout le monde y trouve son compte. Moi un peu moins parce que la fois précédente, Santiago s’est laissé aspirer par le tourbillon. Il a confiance en ses capacités de nageur. Je dirais plutôt qu’il boit la tasse et qu’il a des prédispositions pour couler.

Je prépare les sacs, je n’oublie pas les lunettes, les sous-vêtements…On a tous le souvenir d’un jour où l’on se sent nu quand on sort de la piscine. Je m’emploie à éviter ces situations gênantes mais ça arrive encore…La dernière fois, c’était moi…On se sent léger quand on sort mais un peu mal à l’aise quand même sans son slip…

Tout le monde embarque dans la voiture. L’ambiance est bonne.

On arrive sur le parking, je cale. La honte. Je redresse la tête et redémarre. Je suis étonnée qu’il y ait si peu de monde aujourd’hui. Cette piscine a pourtant bonne réputation. Je commence à comprendre ce qui se passe mais je décide d’aller constater par moi-même. Un homme, présent juste devant la porte, pense m’aider en me disant que c’est fermé le matin.

Mmmmh, je veux constater par moi-même, merci.

Mon entêtement ne m’aura rien apporté de plus à part de découvrir que la piscine ouvre à 14H.

J’improvise :

– Les enfants, nous allons pique-niquer avant et ensuite, nous irons à la piscine !

La joie est double ! Les enfants sautent de plus belle. Je m’auto-félicite. J’ai constaté, ces derniers temps, l’importance de l’auto-congratulation. C’est bon pour la santé !

Minsk nous rejoint. Il est en congé cet après-midi. Nous allons faire quelques courses en grande surface puisque nous n’avions rien de prévu pour manger. On fait des folies, c’est l’été. On aime toujours autant pique-niquer !

Santiago se met à marcher rapidement lorsque nous retournons vers la voiture. Je sens qu’il mijote quelque chose. Il se dirige droit vers le manège, porte automatique tournante. Il prend la place juste avant la nôtre. Nous sommes séparés par une cloison vitrée. Il a l’air satisfait de la situation. Il ne sort pas sur le parking. Il continue le manège. Nous sortons. Je comprends qu’il n’a pas saisi comment s’en sortir. Son air est moins satisfait. Il finira par nous rejoindre après un moment de panique…

Nous entrons dans notre voiture. Je place la carte de démarrage. J’appuie sur START. Rien. START encore. Toujours rien. START START START j’ai dit ! Rien, rien, rien.

Minsk bricole alors il commence à ouvrir le capot. Je sens, au plus profond de mes tripes, que la situation tourne au vinaigre. C’est électronique. Rien à faire. Même Minsk ne viendra pas au bout de cette panne.

Nous partons tout de même pique-niquer car les enfants ont faim. Je prends le temps de contacter la dépanneuse. Minsk se hâte d’avaler son sandwich pour aller récupérer sa voiture, en courant. Elle est restée à la piscine. Il pourra ainsi nous promener car nous sommes à pied. Pendant ce temps, je propose aux enfants de jouer sur les structures. Quelqu’un m’appelle. C’est le dépanneur. Il est déjà arrivé, avec trente minutes d’avance.

J’annonce aux enfants qu’ils ne peuvent plus jouer, finalement. Nous courons tant bien que mal. Ils perdent patience.

Le dépanneur analyse la situation. Il faut changer une pièce pour démarrer. Muni de câbles, il nous la démarre quand même pour que nous puissions rentrer chez nous et l’emmener dans notre garage. L’envie me prend d’embrasser cet homme. Je me retiens.

– Il ne faudra pas caler ! Vous ne pourrez plus redémarrer !

Je propose gentiment à Minsk de la conduire et de prendre la sienne. Echange plutôt sage.

Nous rentrons. Il est déjà tard.

Pas de piscine aujourd’hui !

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