Nous profitons d’une journée à 4 pour nous rendre au village de la route du Punch.
Comme 4 ans auparavant, nous choisissons de stationner dans une ville voisine et de prendre la navette qui nous mènera droit au but.
Nous partons à l’aventure. Ce moment en bus maritime est vraiment sympa à partager en famille!
Les enfants me confessent ne pas avoir le pied marin, pas en ces termes, bien sûr mais je comprends leurs propos et les confirme…
Peu à peu, ils se détendent, observent et apprécient. Vilnius voit une araignée de mer.
3 minutes plus tard, Santiago me demande où est la Reine des neiges. Je suis surprise de cette quête. Je réponds :
-La reine des neiges? Ça fait longtemps qu’on ne la voit plus…
Vilnius m’explique qu’à priori, j’ai mal compris. Santiago voulait savoir où était l’araignée de mer.
Je ne change pas ma réponse. J’aurais pas répondu mieux…
Nous accostons et nous promenons dans le village de la route du Punch. Nous nous arrêtons au stand du télémètre pour nous équiper du programme, de posters et de souvenirs.
Je me torture l’esprit pour trouver comment je ferai quand il faudra partager la paire de lunettes en 2 parts égales.
Chez nous, tout est partagé à 50-50.
En entrant sous le chapiteau principal, Santiago me dit qu’il aimerait faire un Mac Do.
Je m’enflamme un peu parce qu’on sort à peine du restau où il s’est envoyé un hamburger taille adulte alors je ne comprends vraiment pas pourquoi il me parle de ce projet-là!
Il voit que je n’ai rien compris et me répète plus fort en me demandant où est le sac à dos, pas le Mac Do!
J’entends ensuite Vilnius parler de fesses. Je le reprends, les yeux noirs. Le stade pipi-caca est censé être passé, ça va bien 2 minutes…
Il me répète encore une fois, plus fort, que ses lacets sont défaits!
J’enlève la capuche de mon super imperméable que j’avais gardée depuis le bateau et j’entends beaucoup mieux désormais.
Mes enfants revivent.
On essuie un grain. Rapport au parcmètre et à la pluie, je demande à Minsk de nous ramener à la voiture (j’ai un sens de l’orientation ridicule).
Santiago me dit que c’est par là, qu’il faut suivre les mâts. Il a raison. Epatant le benjamin!
Je tiens un enfant dans chaque main pour leur éviter de marcher dans les flaques. J’y parviens plutôt bien.
J’entends Minsk râler. Il a les pieds trempés. Il vient de s’engouffrer dans la plus grosse flaque jamais vue jusqu’alors.
Je n’ai que 2 mains! Je ne peux pas tenir la sienne en plus de celle des enfants…
Une famille nous suit de près. Je me retourne en entendant le prénom de leur fille, Santiago.
C’est vrai que c’est plutôt rare donc ça m’interpelle toujours de rencontrer quelqu’un qui a eu la même idée que nous.
La famille a disparu. Mais la petite fille est là et marche à nos côtés. Je la regarde. Elle me fixe.
Santiago (le mien) discute avec elle comme si elle faisait partie de la famille. Il rêve d’une petite soeur depuis longtemps…
J’interroge cette petite fille. Elle est prise de panique. Elle réalise qu’elle s’est trompée de famille.
Je la guide vers ses parents. Santiago aura touché son rêve du bout des doigts pendant 3 minutes. Ça lui donne un aperçu.
On arrive à la navette.
On apprécie encore.
On s’approche de la voiture. Minsk pâlit à la vue du pneu.
-On est à plat! Lance-t-il.
Tout défile dans ma tête : la façon dont il pourrait changer la roue du côté route alors qu’il y a énormément de circulation, la façon dont je vais occuper les enfants et tout un tas d’autres choses qui n’ont rien à voir.
Je n’ai pas le temps de paniquer qu’il reprend son teint habituel et confie qu’il est tout simplement mal garé et que le pneu est quelque peu écrasé sur l’arête du trottoir.
Ouf! J’éteins la machine à idées. On rentre.