Récit (un peu arrangé)
L’année scolaire de Vilnius se passe plutôt bien !
Il a développé quelques relations amicales et semble très épanoui.
Sa maîtresse semble gérer entre autorité et bienveillance malgré l’effectif important.
Très attaché à Epinal, Vilnius demande souvent des nouvelles de son amie lorsqu’elle est absente.
J’ai pris l’habitude d’échanger avec sa maman pour satisfaire la curiosité de Vilnius mais aussi et surtout pour le rassurer.
Je reçois un message de la maman d’Epinal me demandant comment va Vilnius.
Surprise de cette question, mon fils étant présent à l’école aujourd’hui, je réponds :
-Il va plutôt bien, oui, pourquoi ?
Peut-elle lire l’inquiétude sur mon visage à distance, peut-elle percevoir la moiteur de mes mains écrivant ce message ?
-Epinal m’a dit qu’il avait le bras en écharpe aujourd’hui.
Je ne suis apparemment pas informée de ce détail insignifiant et me dirige innocemment vers Vilnius.
-Vilnius, tout va bien ?
-Oui !
-Tu n’as pas mal au bras ?
-Non…
-Tu es sûr ?
Je reconnais alors les yeux de la proie prise au piège.
J’observe ses pupilles qui se dilatent ( Il doit sans doute observer les miennes aussi…)
J’envoie un message à papy Paris et mamie Cotonou pour demander comment se portait Vilnius aujourd’hui étant donné qu’il avait déjeuné chez eux.
Ils prennent à leur tour des nouvelles.
Le cinéma dure depuis le petit matin. Je présente des preuves de la supercherie et Vilnius avoue.
Sa maîtresse n’y a vu que du feu. Elle a même été empathique et attentionnée envers son élève blessé.
Je savais que Vilnius était un artiste. A priori, je l’ai sous-estimé…